Depuis deux ans, Bonial (Axel Springer), entreprise de média et technologies pour le commerce, mène tous les trimestres un baromètre « du pouvoir d’achat au vouloir d’achat » réalisé par OpinionWay. L’analyse de cette 9ème édition du baromètre revêt une importance particulière par rapport à il y a deux ans, car elle coïncide avec le début de l'inflation. Les données dévoilent une évolution encourageante de l'état d'esprit des Français, qui affiche une tendance plus positive à l'égard de leur pouvoir d'achat vs. N-2. On note aussi des dépenses orientées vers le “plaisir” qui laissent transparaître une saturation face à la vigilance économique permanente. Malgré tout, une grande inquiétude perdure, notamment en raison de la perception d’une augmentation des dépenses contraintes.
Ce début d’année a été marqué par le renforcement de la loi Descrozaille dans les rayons, visant à limiter les promotions sur les produits d’hygiène et beauté.
65% DES FRANÇAIS INDIQUENT QUE LA LIMITATION DES PROMOTIONS SUR LES PRODUITS D'HYGIENE ET D'ENTRETIEN PEUT AVOIR UN IMPACT IMPORTANT SUR LE POUVOIR D'ACHAT.
Pour y palier, il en ressort une prédisposition à faire évoluer les comportements d’achat pour 71% d’entre eux : recherche de promotions sur ces produits (34%), achat de produits de marques de distributeurs (23%) et d’une fréquentation renforcée des enseignes discounts (22%).
45% DES PERSONNES ISSUES DES CATEGORIES POPULAIRES PROJETTENT UNE REDUCTION D'AU MOINS UN TYPE D'ACHAT SUR LA CATEGORIE (VS. 37% AU TOTAL DE LA POPULATION)
Les prix des achats contraints (logement, emprunt, charges, transport…) continuent d'être perçus en hausse pour 74% des interviewés. Strictement égal à décembre 2023, ce niveau confirme toutefois une dynamique à la baisse engagée depuis le lancement du baromètre en mars 2022 (82%, soit - 8 points en 2 ans).
L’étude révèle qu’en cas d’une hausse de revenus de 500€, les Français sont prêts à consacrer 223€ pour les dépenses contraintes et achats de nécessité, soit la plus grosse part de leur budget. Le montant alloué à ces dépenses a considérablement augmenté ces deux dernières années (210€ en mars 2023 et 196€ en mars 2022), démontrant ainsi une augmentation dans leur quotidien.
1 FRANÇAIS SUR 3 NE PARVIENT PAS A FINANCER SES DEPENSES JUSQU’A LA FIN DU MOIS.
Par rapport au mois de décembre 2023, ces premiers mois de l’année 2024 sont caractérisés par une stabilité de l’état d’esprit relatif au pouvoir d’achat dans la formation des sentiments négatifs comme positifs.
77% DES FRANÇAIS PARTAGENT UN SENTIMENT NEGATIF CONCERNANT LE POUVOIR D’ACHAT AVEC UNE PROPORTION PLUS ELEVEE CHEZ LES FEMMES, ATTEIGNANT 81% (+9 POINTS PAR RAPPORT AUX HOMMES).
Même si les perceptions positives attribuées au pouvoir d’achat peinent à se consolider ces derniers mois (30%), on note une amélioration depuis le début de l’inflation en mars 2022 (+7 points). En effet, les qualificatifs positifs associés au pouvoir d’achat ont progressé, reflétant une amélioration significative de l’opinion publique. Avec une légère progression observée lors de la dernière vague, on observe une nette augmentation depuis deux ans laissant place à plus de sérénité (+5 points vs Mars 2022), de confiance et de satisfaction (+4 points vs Mars 2022), et enfin d’un sentiment de liberté (+5 points vs. Mars 2022).
Ce début d’année esquisse également d’autres perspectives positives comme le regain d’intérêt pour les dépenses liées au plaisir. Qu’elle concerne les proches (56% avec un pic au plus haut qui n’avait été atteint en août 2022 et une générosité plus accrue chez les hommes à 62%) ou soi-même (51%), ces deux items affichent respectivement une hausse de +7 points par rapport au début de l’inflation en mars 2022.
Du côté des enseignes alimentaires, Lidl reprend sa première place en 2024 face à E.Leclerc, comme il y a deux ans sur cette même période. Affichant une note identique à la vague de décembre 2023, elle se distingue comme l’enseigne qui est perçue comme celle qui améliore le plus le pouvoir d’achat des Français. Intermarché profite du recul d’Aldi, qui rétrograde à la 4ème
place, pour se hisser à la troisième place.
Sur le périmètre des enseignes non-alimentaires, Action maintient sa place en haut du podium (71%) depuis un an, suivi de très près par Amazon avec seulement deux points d’écart (69%). Plus loin derrière, Kiabi arrive à la 3ème place du podium (51%).
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