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Le Commerce inspire

Michel-Edouard Leclerc

Michel-Edouard Leclerc, Président du Comité Stratégique chez E.Leclerc, est bercé depuis son plus jeune âge par le Commerce et la grande distribution. Souvent précurseur, toujours leader, Michel-Edouard Leclerc inspire le Commerce autant qu'il l'inspire. Découvrez quelle est sa vision du Commerce et ce qu'il perçoit du Commerce de demain. 

L'interview de Michel-Edouard Leclerc

 

Ce qui m'inspire dans le Commerce c'est de répondre aux attentes des gens. Ce qu'on appelle les demandes sociales. 

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Michel-Edouard Leclerc, Président du Comité stratégique chez E.Leclerc
Sans titre (95)

Comment le Commerce vous inspire t-il au quotidien ?

Michel-Edouard Leclerc :  Ce qui m'inspire dans le Commerce, c'est de répondre aux attentes des gens. Ce qu'on appelle les demandes sociales. Elles évoluent, on doit écouter. Notre débat sur l'évolution technique, l'omnicanalité, l'emprise du digital, notre capacité à servir le client doit toujours focaliser sur notre utilité sociale. Qu'on ait choisi le secteur du luxe, de la spécialisation, du discount, la réponse est forcément de coller avec ces attentes sociales. Le jour où un commerçant n'est plus dans l'horizon du consommateur, il n'a plus de raison d'être.    

Quels sont les challenges pour le Commerce cette année ?

Michel-Edouard Leclerc : Le Commerce en 2023 est pris dans 3 types de révolutions, peut-être même de tourmente. Il y a la révolution géopolitique, qui va complètement attenter à ces systèmes d'approvisionnement, à sa logistique. Cela va être une gageure d'avoir tous les produits en rayon, de ne pas avoir de rupture. La deuxième révolution, elle est de type technologique. Il y a une promenade entre le digital et le physique, il faut trouver la proposition la plus agréable pour les consommateurs. Et puis, il y a ce regain de l'inflation, les repères sont perdus. Il y a un discours public d'une inflation minimale, mais dans la réalité du panier des consommateurs, l'inflation est très forte, pas simplement perçue, vécue. La question est donc de savoir comment les commerçants vont réussir à garder leur crédibilité alors que les hausses de prix, même si ce sont celles des industriels, se passent dans nos magasins, sur nos sites. Ce sont nos marques qui doivent finalement les assumer. 

Quel vœu faites vous pour le Commerce ?

Michel-Edouard Leclerc : Déjà après 2 ans de crise de Covid, une nouvelle crise : crise d'inflation, d'approvisionnement, accélération des mutations technologiques...je fais un voeu pour le Commerce, pour les commerçants plus exactement : c'est de trouver les critères d'adaptation. Il n'y a pas un modèle. Mais il y a une chose qui est certaine, c'est que cette inflation elle va perturber l'image de l'efficacité du Commerce. Il s'agit d'une inflation cumulée dans nos magasins, c'est nous qui avons l'air de l'assigner et donc c'est très difficile de l'assumer. Il y a un seuil d'accessibilité et le commerçant ne peut pas forcer le destin. 

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