Bonial Day - L'intelligence artificielle va t-elle refaçonner le secteur de la distribution ?
6 mars 2024
Lire l'articleAmazon a fait figure de pionnier en termes de livraison rapide, ouvrant la voie à d’autres initiatives comme la “livraison 2h chrono” proposée par Fnac et Darty ou encore; plus récemment; le “Greenweez Le Marché”, avec une livraison de produits bio dans la journée aux franciliens. Mais la livraison rapide, si pratique soit-elle, a malheureusement aussi un côté plus obscur, celui de son impact environnemental : Amazon émet au total 8,87 millions de tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent des émissions annuelles de la Bolivie (source WEDEMAIN) tandis que le World Economic Forum estime que les émissions de CO2 liées à la livraison vont augmenter de 32% d’ici 2030, ce qui représente 6 millions de tonnes de carbone additionnelles. Alors comment allier la praticité de la livraison rapide, devenue un nouveau pré-requis pour les consommateurs et éco-responsabilité ? Sept pistes à explorer :
Leader Price s’est associé à l’application Courseur pour proposer un service de livraison collaboratif. Les clients peuvent ainsi faire leurs courses en ligne et demander à être livré par un voisin. Le paiement est prélevé une fois les courses livrées. C’est donc une nouvelle façon de mutualiser les déplacements au moment de faire ses courses que propose le distributeur.
En Belgique, Carrefour a lancé le service ShipTo qui permet aux clients de commander jusqu’à 90 kg de courses, pour ensuite être livrés dans les 90 minutes qui suivent par un coursier en vélo électrique. Un dispositif qui est donc 100% écologique, seule contrainte : habiter à moins de quatre kilomètres du magasin.
Amazon l’a annoncé : son objectif est d’utiliser 100 000 camionnettes électriques d’ici 2030. Conçus spécifiquement pour les besoins du géant du e-commerce avec son partenaire technique Rivian, ces véhicules seront en circulation à partir de 2021. “Nous essayons de construire la flotte de transport la plus durable au monde”, a expliqué Ross Rachey, le directeur de la flotte et des produits mondiaux d'Amazon. L’enjeu est donc de diminuer l’empreinte carbone mais aussi de faciliter la livraison des clients urbains : le fourgon sera décliné en trois tailles différentes.
La marque Balzac Paris propose à ses clients de se passer des boîtes pour les chaussures et les bijoux. Elle privilégie également des emballages recyclés et recyclables pour l'envoi des commandes. Des gestes qui peuvent avoir un impact positif sur l’environnement puisque selon une étude réalisée en 2018 par Forbes Insight, près d'un quart (24%) du volume des cartons seraient vides ! En cherchant à diminuer l'empilement des emballages, on peut alors mieux adapter la taille des colis.
La livraison du dernier kilomètre est pour beaucoup dans l’émission de CO2 : les camions et camionnettes émettent, à eux seuls, 40% du CO2 généré par le transport routier (source Ademe). La solution serait peut-être alors dans la proposition plus systématique de la livraison en point relais lors des commandes en ligne : un service moins coûteux pour le consommateur, mais aussi pour la marque et pour la planète avec le regroupement de la livraison des colis en un seul point de retrait. D’autant que 85% des acheteurs plébiscitent la livraison en point relais (Source FEVAD).
Autre solution pour limiter l’impact écologique du transport des marchandises : l’implantation de plus en plus fréquente des enseignes dans les gares. Celles-ci se transforment donc peu à peu en véritables centres commerciaux, à l’instar de la Gare Saint-Lazare, seconde gare la plus fréquentée d'Europe avec 450 000 voyageurs chaque jour, qui a été la première à se doter d'un espace commercial. Géré par Klépierre et étalé sur 13 000 mètres carrés, il réunit plus de 80 boutiques. La gare d'Austerlitz est aussi en profonde transformation avec pour projet de créer 20 000 m2 de commerces d’ici 2024.
“Il est tout à fait possible d’éduquer le consommateur, par exemple en mentionnant dans les politiques de retour, qui sont très lues, l’empreinte carbone générée par le renvoi du produit”, a déclaré Marie Chaudy, responsable marketing de Reverse.io pour Maddyness.
En effet, reste aux e-commerçants à sensibiliser les clients quant à l’impact écologique de nouvelles pratiques qui se répandent, comme acheter en abondance pour ne garder que quelques vêtements ou de porter un vêtement et de le rendre, c’est ce qui est appelé le wardrobing, dû notamment à l’effet Instagram. Ainsi, selon Narvar, société qui gère le suivi des livraisons et des retours, 41% des consommateurs achètent plusieurs versions d’un produit pour l’essayer avec l’intention de le renvoyer et certains commandent des produits juste le temps de se prendre en photo pour la poser sur Instagram. “Selon les secteurs, le taux de retour varie de 10% à 40%, voire plus dans la mode et les chaussures”, confirmait Marie Chaudy dans le même article.
Alors, vous, quelle solution de livraison plus éco-responsable etes-vous prêt à tester et mettre en place ?
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