Les prospectus et catalogues publicitaires sont-ils toujours considérés comme utiles par les français alors que les enjeux environnementaux et sanitaires sont au coeur de leurs préoccupations ? Pour répondre à cette question, nous avons interrogé avec OpinionWay un échantillon de 5042 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus du 18 au 22 décembre 2020.
La majorité des français jugent les prospectus utiles
Les français sont 55% à déclarer que les catalogues, guides et prospectus publicitaires qu’ils reçoivent dans leur boîte aux lettres sont utiles. Pour 13% des français, ils sont même “très utiles”. La distribution des réponses permet d’identifier qu’une part importante des français n’ont pas d’avis tranché vis-à-vis de ces supports publicitaires, ils sont 42% à les percevoir comme “plutôt utiles” et 25% à les percevoir comme “plutôt pas utiles”.
Une utilité davantage perçue par les jeunes actifs
Le prospectus est un support de communication historique qui est souvent associé à une population plus âgée n’ayant pas ou peu accès à Internet. Cette croyance est fausse puisque les personnes âgées de 65 ans et plus sont celles qui considèrent le moins souvent les prospectus et catalogues publicitaires comme utiles (46% contre 55% de moyenne nationale).
Ce sont en réalité les jeunes qui perçoivent le plus les prospectus et catalogues publicitaires comme utiles. La tranche d’âge des 25 - 34 ans est celle qui accorde le plus d’utilité aux prospectus et catalogues publicitaires (61% contre 55% de moyenne nationale). Les 18-24 ans sont également très réceptifs au contenu promotionnel. Ils sont 58% à juger les prospectus et catalogues publicitaires comme utiles. C’est 3 points de plus que la moyenne nationale.
L’utilité perçue des catalogues publicitaires est également corrélée à la CSP. Les inactifs sont moins nombreux que les actifs à considérer les prospectus et catalogues publicitaires comme utiles (51% contre 55% de moyenne nationale). Les actifs CSP+ se situent quant à eux dans la moyenne nationale, 54% d’entre eux considèrent les prospectus comme utiles. Les actifs CSP- sont beaucoup plus nombreux à reconnaître l’utilité de format (63% vs 55%).
Une perception inégale sur le territoire
La situation géographique est un facteur important dans l’utilité perçue des catalogues publicitaires. On observe 19 points de différence entre la région où les prospectus sont perçus comme les plus utiles et celle où ils le sont le moins. Ces deux régions sont pourtant géographiquement voisines puisqu’il s’agit des Hauts-de-France (64%) et de l’Ile-de-France (45%). Il ne vous faudra donc qu’une heure de TGV à bord du Paris Lille pour constater des différences flagrantes dans l'opinion vis-à-vis de l'utilité du prospectus.
Ce décalage sera encore plus flagrant si vous continuez votre voyage en TER et parcourez les agglomérations de taille moyenne. La taille d’agglomération est en effet un facteur qui fait varier le taux d’utilité perçue, dans une moindre mesure que la région. Les français qui habitent dans les communes de 2 000 à 19 999 habitants sont ainsi plus nombreux (63%) que ceux qui vivent dans les villes de plus de 100 000 habitants (54%), à percevoir les prospectus et catalogues publicitaires comme utiles.
Une utilité perçue qui n'induit pas toujours une adhésion au mode de distribution
Les français perçoivent les prospectus et catalogues publicitaires comme utiles mais cela ne veut pas nécessairement dire qu'ils adhérent à son mode de distribution.
50% des français favorables à l’interdiction de la distribution des prospectus et catalogues publicitaires dans les boîtes aux lettres déclarent que ces derniers sont utiles. 36% des français ayant apposé une autocollant “Stop Pub” sur leur boîte aux lettres considèrent ces derniers comme utiles. Les français, bien que reconnaissant l’utilité du contenu promotionnel, sont donc prêts à s’en passer si le mode de distribution ne leur convient pas.
Les prospectus et catalogues publicitaires demeurent utiles pour les français et défient même tous les préjugés. Ils sont appréciés des jeunes, des actifs, des CSP+ et des habitants des grandes villes. Le plan d’animation commercial a plus que jamais un rôle important à jouer pour renforcer l'attractivité des enseignes.